Qu’est-ce qu’un vampire ?
Les vampires sont immortels. Vrai. Bien qu’ils puissent être tués (ce qui peut s’avérer très difficile), ils ne vieillissent pas, ni ne meurent de causes naturelles. Ils n’ont pas besoin de se nourrir comme les humains, pas plus qu’ils n’ont besoin de respirer.
Les vampires sont des morts-vivants qui ont besoin du sang des vivants. Vrai. Un vampire est cliniquement mort : son cœur ne bat pas, il ne respire pas, son corps est froid et ne vieillit pas. Cependant, il pense, marche, réfléchit, parle… chasse et tue. Pour entretenir son immortalité artificielle, le vampire doit consommer régulièrement du sang, de préférence humain. Certains vampires pénitents se contentent de sang animal, et les plus anciens vampires doivent chasser et tuer d’autres vampires pour se nourrir, mais la majorité d’entre eux consomment le sang de l’humanité. Notre sang. Les vampires vident leurs victimes de leur sang grâce à des crocs rétractables que les caïnites développent dès qu’ils sont transformés en morts-vivants. Chaque vampire peut également refermer les plaies ouvertes par ses crocs grâce à sa salive, faisant ainsi disparaître les preuves de ses forfaits.
Quiconque est tué par un vampire devient un vampire. Faux. Si c’était vrai, le monde serait submergé par les vampires (et pas uniquement dans nos médias). Les vampires se nourrissent de sang humain et tuent parfois leur proie, mais la plupart des humains tués par une attaque de vampire ne font qu’expirer. Pour revenir en tant que mort-vivant, la victime doit être vidée de son sang, puis nourrie d’un peu du sang du vampire qui l’a attaquée. Ce processus, appelé l’Étreinte, provoque la transformation mystique de l’humain en mort-vivant.
Les vampires sont des monstres, des esprits démo-niaques incarnés dans des cadavres ambulants. Faux… et vrai à la fois. Les vampires ne sont pas intrin-sèquement démoniaques, mais une combinaison de facteurs dramatiques les conduit inexorablement à accomplir de mauvaises choses. Au début, un vampire pense et agit à peu près comme de son vivant. II ne devient pas immédiatement un monstre infernal et sadique. Toutefois, il découvre sa soif de sang incon-trôlable et réalise que son existence dépend à présent de sa capacité à se nourrir des humains. Par bien des aspects, sa façon de penser change : il fait montre d’un comportement peu courant chez un omnivore social, mais davantage adapté à un prédateur solitaire. D’abord réticent à tuer, le vampire est finalement poussé au meurtre par les circonstances ou les besoins (et ces meurtres deviennent plus faciles avec le temps). Réalisant qu’il est indigne de confiance, il cesse d’ac-corder sa confiance aux autres. Réalisant qu’il est diffé-rent, il coupe les ponts avec le monde des mortels. Réalisant que son existence dépend du secret et du pouvoir, il devient un manipulateur. Les choses ne font qu’empirer alors que les années se transforment en décennies puis en siècles ; le vampire tue encore et encore, voyant les gens qu’il aime vieillir et mourir. La vie humaine, si courte et de si peu de valeur en comparaison de la sienne, perd peu à peu de son attrait, jusqu’à ce que le « troupeau » de mortels autour de lui ne soit plus qu’un pénible essaim d’insectes. Les anciens vampires font partie des êtres les plus cruels, insensibles et paranoïaques (en un mot mons-trueux) que le monde ait jamais connus. Ils ne sont peut-être pas exactement des démons, mais à ce niveau, qui peut faire la différence ?
Les vampires sont brûlés par le soleil. Vrai. Les vampires doivent éviter le soleil ou mourir, bien que certains d’entre eux puissent supporter sa caresse létale durant une très courte période. Les vampires sont des créatures nocturnes, et la plupart ont du mal à rester éveillés durant le jour, même dans un abri.
Les vampires sont repoussés par l’ail et l’eau courante. Faux. Il s’agit de vulgaires mythes et seule une infime fraction de vampires est incommodée.
Les vampires sont repoussés par les croix et autres symboles sacrés. C’est généralement faux. Toutefois, si le porteur du symbole possède une grande foi dans le pouvoir qu’il représente, un vampire peut subir des désagréments face à celui-ci.
Un vampire meurt si on lui plante un pieu dans le cœur. Faux. Toutefois, un pieu en bois (ou une flèche, un trait d’arbalète, etc.) à travers le cœur paralysera le monstre jusqu’à ce qu’il soit retiré.
Un vampire a la force de dix hommes, il peut commander aux loups et aux chauves-souris, il peut hypnotiser les vivants et guérir des blessures les plus graves. Vrai et faux. Le pouvoir d’un vampire augmente avec l’âge. Les jeunes vampires, nouvelle-ment créés, sont souvent à peine plus puissants qu’un humain. Mais avec l’âge et l’expérience, un vampire apprend à utiliser son sang pour obtenir des pouvoirs surnaturels secrets appelés disciplines. Les pouvoirs des anciens peuvent souvent rivaliser avec les person-nages de fiction comme Lestat ou Dracula, et les véri-tables anciens (les Mathusalems et Antédiluviens qui ont arpenté la nuit durant des millénaires) possèdent des pouvoirs littéralement divins.
Un vampire a des relations sexuelles. Vrai. C’est une excellente façon de se nourrir, mais les plaisirs charnels ne signifient pas grand-chose pour les caïnites. L’acte visant à se nourrir et que les vampires appellent « le Baiser », est une expérience incroyablement érotique et enivrante pour le caïnite comme pour sa victime. Le sexe est génial, mais rien ne remplace l’extase du Baiser pour un vampire.